D'un pays à l'autre, les racontars d'un écrivain amateur...

samedi 31 janvier 2009

Première impression de Tokyo

Bonjour à tous,

Même pas une semaine et déjà tant de choses à raconter. Tokyo ne vole pas sa réputation : grouillant, organisé, fourmillant de technologie, de vieilles en kimono, d’ado déjantés, de ruelles calmes…

Pour ceux qui sont très pressés :

Tout va bien. Arrivé à tokyo. Ultra active. Ultra organisée. Bus de nuit pour Osaka. Arrivée dans la famille de Midori (une amie Japonaise). Traité comme un pacha. Onsen (Source thermale). Visite de Kyoto. Heureux et vivant.





Pour ceux qui n’ont pas le temps ou qui ne sont pas fan des grands récits d’écrivains amateurs :

J’ai passé 3 jours à Tokyo à user mes chaussures, et essayer de cerner vaguement la plus grande concentration urbaine du monde. C’était enrichissant mais fatiguant. De longues heures à marcher dans des quartiers très différents, du calme Asakusa (où je dormais) à l’intense Shibuya (d’où vient la fameuse photo de ce carrefour où une foule compact traverse dans tous les sens), en prenant le temps de me reposer dans l’un des grands parcs qui équilibre cette densité urbaine…Après quelques soupes chinoises, quelques sashimis, un musé national, de la Asashi (une bière Japonaise), j’ai pris le bus de nuit vers Osaka où je suis arriver jeudi matin pour retrouver Midori (une amie Japonaise rencontrée il y a quelques temps). Depuis je suis traité comme un roi entre Midori, sa mère et sa grand-mère. J’ai ma propre chambre de 6 tatamis (eh oui monsieur !) et je mange pour 4 ! Après une après midi dans un Onsen (Sources thermales traditionnelles), et une journée à visiter Kyoto (ancienne capitale impériale), me voilà, assis sur mon tatami, les pieds devant un chauffage électrique à vous écrire ce mail. (pour les fainéant allez directement à la fin pour les au revoirJ).


Pour ceux qui s’ennuient vraiment au taf, voici quelques détails :

Je suis donc arrivé à Tokyo le samedi 17 janvier dans les alentours de 17h30 à l’aéroport mais vers 20h30 à Asakusa, le quartier que j’avais choisi pour loger…et trouver un logement, de nuit, à Tokyo, sans réservation, avec 30kg de bagage, lorsqu’on ne parle pas Japonais,… c’est pas facile ! Après une heure et demi de marche un peu au hasard, j’ai trouvé une petit hôtel traditionnel où j’ai été très bien accueilli. La vieille et petite dame qui tenait cette pension (la caricature d’une vieille dame japonaise) ne parlait pas anglais, mais avec deux mots de japonais, un dico et pas mal de signe, on s’est « très bien » compris. Et quoique un peu cher pour mon budget, j’ai décidé d’y rester 3 nuits que je passais à Tokyo.

Au Japon, les choses deviennent vite problématiques. Par exemple, la salle de bain. Chaque pays a ses habitudes, son niveau d’hygiène…mais en général, tu comprends comment ça fonctionne. Même, lorsqu’on te montre un bassin dans le « jardin » pour te laver, tu es surpris mais tu comprends comment utiliser l’eau pour te laver. Au Japon, tu rentre dans la salle de bain (commune), confiant, et là … tu ne sais pas comment commencer. Une première pièce avec des casiers (tu te doute de l’utilité), avec des paniers dans les casiers (tu espère que ça n’a pas d’autre fonction que de ranger tes affaires, même si tu ne vois pas leurs intérêts), puis deuxième pièce. Les choses se compliquent : trois lavabos au niveau du sol, avec des douches et une glace, sur le côté des tabourets avec des petits seaux, et sur l’autre côté un grand bassin rempli. Donc ça doit être un bain. Mais dans ce cas, à quoi servent les planches qui le couvrent ? Et le tabouret, d’accord tu t’assois devant ta douche et tu lave, mais à quoi sert le seau ?? Le doute d’installe. Sauf que toi, tu es nu, tu as froid, et tu te dis que si quelqu’un rentre, tu va vraiment avoir l’air d’un con, debout au milieu de cette salle de bain. Et au fait, je devais être nu ou en caleçon ?? Merde, ça s’est peut-être une grosse gaffe… Tu te lance et tu fais comme tu peux (veux). Au final, j’ai jamais trouvé à quoi sert ce putain de seau, mais heureusement, il faut bien être nu. Pareil pour les toilettes, car les ordinateurs de bort qui accompagnent les toilettes, ils sont en japonais et pas en anglais ! J’avoue que je n’ai pas encore osé appuyer au hasard…

Et je ne vous parle pas de ces restaurants où tu commandes à des « distributeurs » à l’extérieur ou à l’intérieur, puis tu donne ton ticket au serveur, ou ceux où si tu n’appuie pas sur le bouton devant toi (assis sur un bar) personne ne vient te voir….

Enfin, petit à petit, on s’habitue.

Le lendemain de mon arrivée, encore frais et jeune, je décide de découvrir Tokyo à pied… Belle connerie ! J’ai marché au moins 6h ! J’étais exténué. Par contre, j’ai bien vu Tokyo. Pour un pays qui n’a pas de place, Tokyo a des rues et trottoirs particulièrement larges. Ca donne des airs de ville nord américaine. Pour accentuer cette sensation, les rues sont perpendiculaires et bien droite comme chez nos voisins avec un président noir. Sauf qu’à Tokyo, elles ne sont pas vraiment perpendiculaires, et si tu prends la direction nord d’une rue et que tu fonces tu as de grande chance de te retrouver sans t’en rendre compte à l’ouest. Pour mettre peu plus de piment, les noms des rues ne sont pas toutes inscrits ! Ce qui donne, qu’au départ de mon hôtel, je suis parti fleur au fusil, je me perds, je demande à des policiers, et j’étais à côté de mon hôtel… j’avais tourné en rond ! Asakusa (mon quartier) je le connais bien maintenant !

Au début, j’ai vraiment trouvé Tokyo calme et paisible. Deux raisons à ça : Asakusa est un quartier périphérique assez calme, et le samedi soir et dimanche c’est effectivement calme. Après la traversée de quelques quartiers et surtout la découverte du « Lundi à Tokyo », j’ai compris que Tokyo n’était pas une ville calme… Dans certains quartiers, ça grouille littéralement. C’est de la folie. Et tout le monde se croise, ado habillé en skinhead, salarymen, écoliers en uniforme, mamie en Kimono, moine, fausse starlette victime de la mode,…C’est pire que Châtelet les Halles. Tout le monde se croise, mais tout le monde se croise dans les règles ! On ne traverse pas quand le feu est rouge pour les piétons, même si il n’y a absolument aucune voiture, on marche à gauche, …

D’un autre côté il est assez facile de trouver des rues calmes ou respirer un peu. Les gens se concentrent dans quelques nœuds importants. Autre endroit où se reposer, les parcs. Ils sont nombreux, grands, propres et organisés.

Donc après mon faux départ, et une halte pour acheter mon billet de bus de nuit pour Osaka pour mardi suivant, je me dirige vers le parc du palais royal. Immense, en plein cœur de la ville, il est vraiment agréable. A l’image de tous les parcs et de la ville, comme je le découvrirait plus tard, c’est absolument nickel : pas un papier, pas un mégot, et pourtant assez peu de poubelle (quand il y en a, c’est par trois pour le tri sélectif à chaque fois). Et tous est propre, même les toilettes, qui chez donne l’impression qu’une équipe de rugby à fait une troisième mi-temps dedans, sont plus propres que chez soit (et toujours avec plein de boutons…). Et donc dans cette belle vallée au cœur des buildings, je décide de faire une pause clope.

C’est un autre petit problème pour moi, comprendre où j’ai le droit de fumer. Par exemple, aéroport de Narita, après 16h environ de voyage sans fumer, je fonce dehors, je roule ma clope et je vois «no smoking area » ! Je suis le panneau pour trouver le lieu ou je pourrai tranquillement détruire mes poumons, je le trouve : un local !! Donc je suis dehors, je dois rentrer dans un petit local aéré (vers l’extérieur) pour fumer !! Autre exemple, certaines rues sont non fumeurs, mais il y a des « smoking area » où tu t’arrête et regroupé autour d’un gros cendrier, tu fumes avec les autres pariât de la société ! Encore mieux, dans certains quartiers, toutes les rues sont non fumeur, mais pas les bars…. Donc en gros, tu fumes quand tu as le panneau avec une cigarette et tu n’essayes pas de comprendre !

Après cette pause clope, je décide d’aller voir le fameux quartier hyper animé de Shibuya. Après m’être perdu, je suis arrivé à Shibuya vers 17h (étant parti à 10h), à la nuit tombée, la température continuait de baisser (entre 0 et 10 °C), je suis rentré en métro… Ca sera pour demain.

Le métro…. Imaginez : le réseau de métro parisien, plus celui de RER, plus les Bus, plus les trams, plus les trains de l’Idf, et vous aurez une idée du métro de Tokyo. Ajoutez-y que tous les panneaux ne sont pas en anglais, même si la plupart le sont, que beaucoup de station ressemble à la Défense un lundi matin et ont toutes la taille de Châtelet les Halles, et je peux vous dire que le retour ne fut pas du repos. Il faut aussi ajouter leur système de ticket… Tu n’achètes pas de ticket pour une station ou pour tout le réseau, ça ne serait pas drôle. Tu achète un ticket à par exemple 130 Yen. Ou 150, 160, … dépendant de où tu vas. Il faut encore trouver le panneau en anglais qui te dit combien coûte le ticket entre Shibuya et Asakusa !!!! Et en plus, il y a plusieurs compagnies, tout est privé, donc si tu change de réseau, tu doit racheter un ticket, et tous les trains ne s’arrêtent pas partout, car certain sont des trains et non des métros, et TU EN AS MARRE !! Tu veux rentrer à ton hôtel !!!! Donc tu achète le ticket le moins cher, et à la sortie tu va voir le gars, tu lui tend ton ticket, tu n’essaye même pas d’expliquer quoique ce soit, tu es crevé, il prend sa calculette, écrit 60, tu paye 60Y et tu te tire…. Sauf que évidemment, tu n’as pas voulu faire de changement (de peur de te perdre ou de payer trop cher) et donc il faut encore que tu marche.

Il est 19h, tu es naze, écroulé sur ton tatami, ton adaptateur pour prises ne fonctionne pas, tu forces, tu le casses, ce n’est même pas grave, tu veux manger et dormir… tu es heureux et tu te sens vivant.

En gros les deux jours suivant se sont ressemblés. Avec des belles marches dans Tokyo, et une meilleure compréhension du métro.

Mais j’ai oublié de vous rassurer. Ils sont tous là… Mc Do, KFC, Starbucks, Carrefour, les Kebab (eh oui !)… Mais ne vous inquiétez pas, pour le moment je n’ai encore mangé que japonais (ou chinois).

Sinon dans mes visites, je suis allez faire un saut au Sony Building pour admirer les dernière nouveautés de la firme. Je n’ai pu résister à jouer à Dragon Ball Budokai Tenkaichi 3 (les amateurs comprendront), et tester le nouveau Vaimo (un ultra portable incroyable). Sur ce sujet, je ne dirai pas que le Japon est en avance technologiquement, par contre la technologie est partout et pour tout le monde. Au Sony building, un monsieur de 70ans harcelait la vendeuse de question que le nouveau Vaimo, le moindre restaurant prend commande sur de petit ordinateur…. La technologie est mieux implantée et surtout mieux utilisée.

Mais il y aurait encore tant de choses à dire et à raconter, la colline des love Hôtels, Ginza le quartier des magasins chic (il sont tous là printemps, Vuiton, Zara,…), les sans-logis de Tokyo qui construisent leur maison de carton avec autant de concentration que pour une cérémonie du thé, ... Mais il est presque 00h et le sommeil me gagne. Je suis assis dans ma chambre de 6 tatamis chez Midori où j’ai été accueilli comme un prince à coup de Onsen (source chaude naturelle…), de visite de Kyoto (ancienne Capitale) et de repas de roi. Mais ça sera pour un autre mail….

J’espère que vous vous portez bien,

A bientôt,

R.

1 commentaire:

  1. salut romain
    Aujourd'hui c'est jour de grosse neige dans le jura donc j'ai eu 30min de libre car certains patients ne viennent pas. Mais je n'ai pas le temps de tout lire alors j'ai commencé par les photos... Gros bisous et prend soin de toi

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