D'un pays à l'autre, les racontars d'un écrivain amateur...

samedi 31 janvier 2009

Arrivée dans le Kansai...

Konichiwa (je pouvais difficilement passer à côté).


Pour les très pressés, et les un peu pressé : tout va bien, je suis toujours à Osaka chez Midori. Après la visite de Kyoto, nous sommes aller faire un tour à Osaka (la maison est en banlieue). Aujourd’hui était une journée de break assez peu intense.



Pour ceux qui ont un peu plus de temps :
Après mes trois jours intenses à Tokyo, je démarre en bus de nuit direction Osaka. A ma grande surprise, j’avais de la place pour mes jambes. Bonheur ! Et pas de film en Japonais durant le trajet ! Et personne à côté de moi ! Le trajet s’annonçait bien. Evidemment, 5min avant le départ, un vieux, handicapé, imposant et bruyant japonais a pris place à mes côtés… Tous mes espoirs s’écroulaient. J’étais bon pour la nuit blanche, le mal de dos et les ronflements dans les oreilles… Et ce !?// !$ d’Ipod qui ne marche toujours pas (car pour ceux qui ne sont pas au courant, Roc et Résine et les grimpeurs de la salle m’ont généreusement offert un Ipod pour mes bons et loyaux services, malheureusement il ne veut plus lire de musique depuis…une journée avant mon départ ! J’espère trouver un Apple store à Osaka). Finalement, j’étais assez défaitiste car j’ai plutôt bien dormi (pour un bus de nuit).
J’ai donc retrouvé Midori vers 9h à la gare routière d’Osaka. Pour ceux qui ne savent pas, j’ai rencontré Midori lors d’un voyage au Laos, depuis elle est venue deux fois sur Paris où je l’ai hébergé. Et pour répondre au nombreuses questions (toutes assez ressemblantes) : non il ne se passe rien entre nous, non je ne couche pas avec elle et non nous n’allons pas nous marier.
Vu mon bagage de 30kg, nous n’avons pu faire directement un petit tour dans Osaka et nous nous sommes directement dirigés vers sa maison. Sa lointaine maison. Dans la banlieue d’Osaka. Dans la lointaine banlieue d’Osaka. J’avais mal cerné lieu. J’habite donc à Neyagawa. Pour vous donnez une idée, c’est à Osaka, ce que Corbeil Essonne est à Paris. En plus japonais.



Donc après une heure de train (j’exagère 3 quarts d’heure) et 20 bonnes minutes de marche en montée, puis descente puis montée, nous sommes arrivés à la maison des KUJIME. Charmante petite maison, avec son petit jardin bien typique. Midori me montre ma chambre, et m’installe pour le petit déjeuner que Mamie a déjà préparé. En effet, Midori vit avec sa mère (directrice d’école maternelle à Kyoto) et sa grand-mère (malade passant une grande partie de sa journée au lit). Mais, mon arrivée a redonné un coup de fouet à la mamie. Et depuis que je suis là, elle cuisine, range, recuisine, cuisine, …. Bien sûr, il n’y a que Midori qui parle anglais. Mais avec deux mots de Japonais de mon côté, trois d’anglais du côté de la maman, un dico très très light, on a réussi avec la maman de grande conversation autour des albums photos sur Tokyo puis Kyoto : elle : Kyomizu Dera ? – moi : yes ! Euh, Aie ! – elle : sashimi ! – moi : yes ! Euh non, Aie ! (je ne m’y ferai jamais à ce « aie » japonais pour dire oui, à prononcer comme « ail » avec une intonation montante, genre le « yes sir » de l’armée américaine). Je ne vous retranscris pas toute la conversation, ce serait trop long…
Ou en étions nous, je m’installe dans ma chambre à 6 tatamis, je prends le thé, la miso soup puis le riz (pour le petit déjeuner) on discute et vient l’heure du déjeuner ! Donc on mange ! Après une (très rapide) délibération, on décide avec Midori, d’aller l’après-midi même dans un Onsen pas loin d’ici. Un Onsen, c’est normalement une source thermale japonaise. Je lui demande quelques détails car j’avais lu qu’il fallait être nu et que la plupart des Onsens n’étaient pas mixtes mais certains oui… Je m’imaginais déjà dans les vestiaires, seul, à savoir si cette fois ci encore, je devais être nu ou non, la douche avant le bain ou l’inverse, ou pire (quoique) me retrouver du côté des femmes…. Finalement, je n’était pas sûr d’avoir tout compris en partant mais globalement j’avais une bonne idée de comment tout ça allait se passer. Nous voilà donc arrivé au Onsen (après une bonne demi heure de marche sous la pluie ! et l’interpellation d’ancienne étudiante de Midori, elle est prof, pour savoir si j’étais son petit ami, décidemment tout le monde ne s’intéresse qu’à une seule chose !).
Tu laisses ton parapluie à l’extérieur dans un « casier » à parapluie (rappelez vous la photo sur Tokyo), puis tu rentres et tu laisses tes chaussures dans un petit casier. Déjà 2 clés. Tu payes…à la machine puis tu donnes ton ticket à une dame, qui te remet serviette et vêtement (genre de jogging éponge très large, bleue pour les hommes rouge pour les femmes). Et elle te remet un badge qui (je ne l’ai compris qu’à la fin te permettait de faire des achats dans le Onsen et payer à la fin). 2 clés et un badge. Tu vas te changer, tu laisses tes affaires dans un casier, mais tu prends quand même ton livre et tes clopes. Et encore une clé… Première partie des hostilités, des sortes de sauna ou tu t’allonges sur (dépendant de la pièce que tu choisi) différentes pierres ou du carrelage ou un lit de toute petite pierre. Ces pièces sont à 40°C, 50°C et 55°C. On choisi la moins chaude pour commencer : bonheur intense ! Pas de bruit, une petite musique, les muscles qui se détendent… Après une demi-heure et trois litres d’eau en moins, on ressort, on prend notre bouteille d’eau dans le frigo collectif (avec un stylo prévu pour écrire son nom…), et c’est parti pour la 55°C ! Pas mal, mais un peu moins drôle à cause de la télé… (pareil dans la 45 °C). Ensuite tu sors sur le balcon fumer une clope, ou tu t’allonge sur un des matelas pour lire un des nombreux mangas mis à ta disposition (où un livre sur la création d’Israël :)), ou tu retourne te faire fondre, ou tu te réveille en faisant un saut dans la pièce à 3°C avec de la neige à l’intérieur (à ma grande surprise c’est très agréable, même en sortant d’une pièce à 45°C). Après deux heures, à zigzaguer entre tout ça, tu vas vraiment rentrer dans le Onsen. Midori me donne les dernières consignes car à partir de là, je serai livré à moi-même. Tu rentres à ton vestiaire, te déshabilles (avant tu as jeté un œil pour vérifier que tout le monde était bien nu et ne pas te retrouver comme un con), et c’est parti ! Tu passe une porte, et là devant toi s’étale 5 bains différents (à bulle, à ultrason, a 45°C, 40°C, 17°C) et une forêt de douche. Les mêmes que dans ton hôtel de Tokyo. Tu jettes un œil aux autres, ils utilisent cette dernière comme toi (ouais !) mais tu ne comprends toujours pas l’intérêt de ce con de seau ! Aujourd’hui, shampoing et gel douche sont à la poire. Tu fais un tour dans quelques bains, puis tu réalises qu’il y en a dehors… je m’arrête là de peur de vous faire du mal. En gros, à près 3 heures dans ce Onsen, tu es naze, mais bien. Pour sortir tu utilise tes 967 clés et 35 badges pour tout récupérer et après être à nouveau en possession de ton parapluie, tu apprends que la mère de Midori est venu nous chercher en voiture ! Que du bonheur.



Comme je le disais dans le mail précédent, je suis traité comme un roi chez les Kujime. Je n’ai le droit de rien faire, et je mange comme vingt. Je déconseille aux ventres sensibles de lire la suite (Seb saute ce paragraphe). En exemple de menu : Sashimi de thon (maison), soupe avec trois poissons (saumon et deux poissons blancs), grosses crevettes, champignons, poulpes, tofu, salade. Tout ça accompagné de bière et de thé, avec en dessert des fraises. Alors tu te dis, merde pas des fraises de Madagascar à Osaka ! Mais non, la voisine les cultive elle-même et vient de les cueillir. Grosse, juteuse, sucré… Autre exemple, la photo (album « Chez les Kujime ») dans ce grand pot de terre : nouille (énormes, genre tu en donnes une au Darfour ils sont tranquilles 3 mois), avec bœuf, salade, beignets de crevettes… Bien sûr, depuis qu’elles savent que je bois du café, j’ai le droit à un café dès que je m’assois. Ca a un arrière goût de paradis culinaire…
Autre petites choses en vracs, je fume, donc vite elles me trouvent un cendrier et me donnent un briquet, j’ai (évidemment) mes propres baguettes pour le repas, 38 bouteilles de thé vert glacé, 47 serviettes de douche,….
Je vous rassure tout n’est pas merveilleux, et il faut bien que j’avoue que Midori, bien que très gentille, est un peu trop serviable… Elle est un peu collante… Elle ne prend aucune décision et me laisse toujours le choix. Une fois j’ai voulu l’obliger à choisir si on refaisait un « sauna » ou si on partait, j’ai cru qu’elle allait imploser ! Elle marche toujours un pas derrière moi, ne me laisse même pas remplir ma bière ! Tout ça est très agréable mais un peu pesant à force…Et il y a cette belle horloge dans l’entrée, 1m50 de haut, un beau balancier, qui sonne toutes les demi-heures des heures avec des bips électroniques pendant 30 secondes ! Mais j’ai le sommeil lourd…
Le lendemain, nous sommes aller visiter Kyoto. Ancienne capitale impériale, réputé pour ses temples, c’était une journée culture ! Direction l’un des principaux temple de Kyoto Kiyomizu-dera. Immense temple, composé de nombreuses pagodes, sanctuaires, et autres tours, ou tu peux acheter des petits papiers pour te dire si l’année te sera chanceuse, des tablettes de bois pour laisser un mot à ton dieu préféré (amour, commerce, santé,…), des portes bonheur, des sortes de grigri,… Le Lourdes bouddhique ! Nous avons continuez notre marche à travers d’autres temples plus ou moins intéressants dans le vieux Kyoto, pour finir dans la grande rue marchande de la nouvelle ville. J’avoue que j’avais une autre image de cette ville ancestrale à travers les écrits de Nicolas Bouvier, et la nouvelle Kyoto (grande ville à l’image de toutes les autres) prends de plus en plus de place… J’ai hâte d’y retourner pour chercher ce sentiment hors du temps, à l’image de Luang Prabang au Laos, que tous les anciens voyageurs décrivent ; voire si l’âme de cette ville est morte, ou juste si les milliers de lampions qui l’éclairaient ont été remplacé par quelques bougies.
Puis le vendredi, nous sommes dirigés vers Osaka. Première étape, le consulat de France pour m’inscrire sur leurs registres et faire traduire mon permis. Ensuite un petit tour dans le grand parc de Osaka Castle (fierté de la deuxième plus grande ville du Japon), et Apple Store pour faire réparer mon Ipod : la vendeuse à appuyé sur deux boutons, et c’était fait ! Il suffisait de connaître la bonne combinaison… Enfin nous avons fini la journée au cinéma pour voir le dernier film avec Kenu Reeves sur la fin du monde. C’est vraiment mauvais. Ils n’ont quand même pas de chance les américains, si il y a quelque chose qui arrive à notre planète, extraterrestre, météorites, tsunami, c’est toujours à Manhattan !
Aujourd’hui nous avons passé la matinée à trouver les salles d’escalade d’Osaka sur Internet. Elles sont loin ! Genre Corbeil Essonne, mais de l’autre côté de la ville… Puis nous sommes allés faire un tour dans un petit parc à côté de la maison et avons passés le reste de la journée à glander à l’abri des chauffages de la maison. Il y a une chose étrange, la maison n’est absolument pas isolée ! Sans chauffage, on passe en dessous de la barre des 10°C, tu te mets à apercevoir la vapeur sortant de ta bouche,… Par contre, grâce aux chauffages (à l’huile je crois), on dépasse les 30°C !
J’espère pouvoir bientôt partir à la découverte de parties du Japon plus rurales et plus chaudes. Je vise les îles du sud : Okinawa. J’attends une réponse d’un hôte pour faire du Wwoofing.


Sayonara (la totale),
Bien à vous,
R.

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