D'un pays à l'autre, les racontars d'un écrivain amateur...

mercredi 15 avril 2009

Escalade et tomates...

Je suis de retour à Ikumi depuis une semaine. Les choses ont changées à la vitesse de la nature. Les champs de riz sont maintenant inondés, les pieds de tomates me dépassent largement, ont récolte tous les jours entre 50 et 100 kilos de tomate que l’on emballe avant l’arrivée du « delivery service » qui va les disperser dans quelques magasins et restaurants, il fait plus de 35° dans la green house, les surfeurs sont de plus en plus nombreux,…

Cela fait du bien de retrouver un rythme régulier, une activité physique, et de pouvoir concrètement voir le produit de son travail. Tomoya cuisine toujours aussi bien. Les menus sont variés : salade de tomate, riz sauce tomate, curry à la tomate, pâte sauce tomate… Et cette semaine, puisqu’une voisine nous a fait dont d’au moins 4 kilos d’aubergine, c’est salade de tomate et d’aubergine, riz sauce tomate et aubergine…. Tomoya a aussi un (tout) petit peu plus d’argent, et on a donc le droit plus régulièrement à de la viande ou du poisson.

Hier une woofeuse australienne est venu nous rejoindre : Rhonda. Le travail va pouvoir avancer plus vite et Tomoya va pouvoir se reposer un peu. Je crois que c’est la première fois que je parle longtemps avec un ou une australienne. Leur accent est très dur à comprendre. Par exemple le « no » se transforme en quelque chose proche de « noille ». Et sachant en plus que Rhonda parle vite et utilise beaucoup le second degrés, la communication est plutôt difficile. Tomoya a beaucoup de mal à la comprendre, et chose plus étrange, Rhonda a beaucoup de mal à comprendre Tomoya. En gros, il n’y a que moi qui comprenne à peu près tout le monde…

Les journées ont donc repris leur rythme de février avec un peu plus de boulot. Petit déjeuner à 6h, on commence à bosser vers 6h30 jusqu’à une pause d’une demi-heure vers 9h pour finir à 12h. L’après-midi, après 1 ou 2h de boulot, je pars marcher sur la plage, grimper, ou cuver la dernière soirée « thé & petit beurre »…

En plus du ramassage, j’ai l’honneur d’aider Tomoya à la taille des arbres. C’est très intéressant. Je me rappelais évidemment de mes cours de bio du lycée qui nous expliquaient plein de belles choses sur les plantes. Mais on comprend vraiment mieux en travaillant directement. A le place de faire chier les pauvres lycéens avec des heures de cours théorique, il faudrait mieux les envoyer 1 mois chez un fermier bio. Ca serait plus efficace, plus agréable et bien plus enrichissant.

Pour ne pas avoir trimbalé ma caméra pour rien, je me suis amusé à faire un petit clip sur ma salle d’escalade perso à Noné beach. J’ai fait ce clip assez rapidement, vous me pardonnerez donc le montage moyen. Pour la musique, je n’ai pas d’excuse…




J’ai aussi commencé à filmer un peu la ferme, le boulot et les environs pour faire un petit clip pour attirer d’autres woofers.

Je ne sais pas encore combien de temps je vais rester à Ikumi ; peut-être un mois. Puis cette fois-ci, je partirai vers le nord, direction Yamagata-ken et la fameuse île d’Hokkaïdo.

Je n’ai pas grand-chose à vous raconter sur cette dernière semaine, alors je vais vous livrer quelques pensées débiles, inconsistantes, et profondes sur le japon qui me sont venus à l’esprit durant ce voyage :

· Un japonais qui fume (pas des cigarettes) trop à de petits yeux. Il ne voit plus rien.

· Au japon, on aime les bonzaïs par complexe d’infériorité…

· A Okinawa, la population veut le départ des troupes américaines (toujours stationnées ici depuis la 2de guerre mondiale). On les comprend la base est très grande, et il n’y a plus de place pour construire des Mc Donalds et des Starbuck.

· Toujours à Okinawa, un grand japonais, c’est un américain.

· Traditionnellement, il faut finir tout son riz, car il y a 7 dieux dans chaque grain de riz et qu’il faut au fermier réaliser 88 étapes pour cultiver la principale nourriture japonaise. Par contre on peut dormir pendant les cérémonies religieuses sans problème.

· Pour les journaux japonais, Besancenot est le principal adversaire de Sarkozy. C’est officiel le PS a disparu…

· La langue japonaise est tellement subjective que même entre eux ils ne se comprennent pas. C’est normal qu’il n’y ait pas de grêve…

A propos de Okinawa, voici deux photos d’une manifestation de taille moyenne, celle-ci pour le départ des troupes américaines d’Okinawa (île qui ne fit rendu par les américains au Japon qu’en 1972 !) et l’arrêt de l’envoie de leur armée d’autodéfense en Irak et en Afghanistan. Et oui, depuis 1945, le japon n’a toujours pas d’armée au sens propre, mais une armée pour protéger son territoire. En 2001, discrètement, le parlement japonais changea la constitution pour autoriser leur force à soutenir des actions militaires à l’étranger. Mais finalement, les américains ont toujours prétexté, pour légitimer leurs actions militaires, de défendre le peuple américain des terroristes musulman. C’est de l’autodéfense aussi…




Et pour vous quittez avec le sourire, une pub sur un distributeur de boisson :



dimanche 5 avril 2009

Tourisme grand luxe...

Je suis de retour après deux semaines de tourisme intensif avec ma mère !

Encore une fois beaucoup de choses à raconter…
Mais comme j’ai beaucoup de photo, je vais laisser parler les images…
Avant l’arrivée de ma mère nous sommes allées avec Midori à la fête des lanternes à Kyoto. C’était superbe… Mon petit appareil a eu bien du mal à s’y retrouver dans cette nuit éclairé à la bougie, mais j’ai réussi quelques photos… (je vous conseille de ne pas être en contre jour pour regarder les photos, elle sont très sombres).



Le soleil faisant son apparition, je suis allé découvrir deux petits sites de blocs « près » d’Osaka. Le premier, Kitayama Koen était un site de granit perché sur une montagne avec une belle vue sur Osaka et Kobe. C’est une grimpe bien exigeante, tout sur les pieds, micro réglette dans les mains ! Rien à envier à bleau. (Désolé pour les non grimpeurs, c’est peut-être un peu obscur !) Malheureusement les blocs étaient un peu expo et tout seul sans crachpad, je n’ai pas pu faire grand-chose.
Le deuxième site fut Kasagi ! Un superbe amas de bloc le long d’une jolie rivière… Encore du granit mais plus proche du grés de bleau. Tout content, j’enfile mes chaussons, et me lance dans une belle dalle qui n’a pas l’air extrême. C’est vrai, elle n’était pas très dur, mais quand tes pieds sont à trois mètre du sol, que tes mains ton en adhérence, que le seul pied à ta disposition est une réglette fuyant et surtout qu’il n’y a ni crash ni pareur… tu ne fais pas le fier. Heureusement pour moi, mon engagement a du impressionner le groupe de grimpeur à côté (surtout une jeune fille, qui est aller prévenir ses amis), ils m’ont apporté leur pad pour que je puisse finir serein. J’étais assez fier de l’effet, impressionner des grimpeurs locaux (même si c’est pour ton irresponsabilité) à ton bloc d’échauffe… c’est la classe. Malheureusement, je n’ai pas réussi le dernier pas de la dalle et j’ai du désesclader, un peu honteux je l’avoue… Mais j’avais trouvé des compagnons de grimpe pour la journée !



Le 23 mars, je suis allé chercher ma mère à l’aéroport, et le tourisme pouvait commencer ! Ma mère étant aussi chanceuse que moi, son arrivée coïncida avec la fleuraison des Sakura (cerisiers, pruniers et autres arbres à fleurs..) ! Donc les amis des fleurs vont être contents, les autres vont trouver la prochaine galerie photo un peu longue…



Puis après Kyoto, on est allé à Nara…



Et comme c’était prévu, après Nara, nous sommes montés plus au Nord vers Kanasawa, où le mauvais temps m’a permi de battre mon record personnel de nombre de musée vu en une seule journée ! J’en profite pour faire une petite digression sur les musées au Japon. Globalement, ils sont nazes… Les musées modernes (généralement sur l’art moderne et contemporain) sont bien, voir très bien. Mais les vieux musées, les salles de trésors des temples et château, et autre salles d’expositions sont du niveau de ceux de la Corée du Nord il y a 40 ans !



Après un autre passage à Kyoto, nous nous sommes dirigés vers Hiroshima. Alors là une petite pause avant les images. Hiroshima est une belle ville, qui semble dynamique, et le soleil et les cerisiers rendaient vraiment l’atmosphère extrêmement agréable. C’est donc assez étrange de se balader par une belle journée de début de printemps, autour des monuments à la mémoire des victimes de la bombe. Nous sommes allés visiter le musée racontant en détails les événements qui ont conduit au 6 Août 1945, comment la ville a réussi à se relever et toutes les actions engagées par la ville et ses représentants pour demander la destruction des armes nucléaires. C’était un beau musée, sans pathos, sobre et très clair. C’est le genre de musée qui ne peut te laisser indifférent. Qui te retourne. Qui te met le nez dans toute l’horreur dont l’Homme est capable. Je pense que le seul musée qui me fit autant d’effet fut Tuol Sleng sur un centre de détention, de torture et d’extermination Khmer Rouge au Cambodge.



Après cette petite escalade à Hiroshima, nous avons passés deux nuits à l’île de Miyajima. Et là, à part le fait que l’île est superbe, le ryokan (auberge traditionnelle) où nous avons logé était merveilleux, que les temples sont très beau, il n’y a qu’une chose à dire : les grimpeurs japonais sont des cons ou des feignasses ! C’est plein de rochers, des blocs derrières tous les arbres, les belles petites falaises à l’ombre reposant des pins,… et pas une traces de magnésie, pas un bloc ouvert, pas le moindre spit !! C’est une honte !



Sur le chemin du retour, nous avons fait une pause bien naturelle au fameux château d’Himeji. C’est autour de ce château que fut tourné Ran de Akira Kurosawa.



Enfin, pour que vous puissiez aller reposer vos yeux et enfin vous mettre à bosser !, nous sommes aller à Koyasan. Un regroupement de temple bouddhiste en haut d’une montagne. Nous avons logé dans un temple qui à part le fait que les employés avaient le crâne rasé et étaient habillés avec de beaux vêtements amples et bleues, il n’y avait pas grande différence avec le Ryokan de Miyajima. Ce qui était très bien, car le Ryokan était très confortable.



Et juste pour me la péter grave, voici deux photos de la vue de notre hôtel à Osaka :


Après, c’est deux semaines de tourisme grand luxe, je retourne vers Ikumi et ma ferme de tomates pour aider Tomoya qui en a vraiment besoin…

Pour finir, puisque maintenant j'appartiens à la communauté très fermé des bloggueurs de voyage, je tiens à vous annoncer que depuis le 1er février (ouverture du blog) jusqu'à aujourd'hui, le blog à reçu 423 visites et surtout 162 VUA (visiteurs uniques absolues, c'est à dire que si tu viens deux fois sur mon blog tu n'es compté qu'une fois) de 15 pays différents ! La classe, non ?